Présentation
La Fédération de recherche "Physique et chimie du vivant" (FR 2708) rassemble le Centre de Biophysique Moléculaire (UPR 4301) et l'Institut de Chimie Organique et Analytique (UMR 7311), elle existe depuis 6 ans. Cette structure a permis de développer une synergie positive entre les deux laboratoires. La logique de sa création est simple: le CBM identifie et fournit les cibles (récepteurs…), l'ICOA conçoit et fournit les molécules actives. Les moyens rassemblés des deux laboratoires permettent d'étudier les interactions protéine/ligand. Au fur et à mesure de la création de liens entre les équipes de recherche des deux laboratoires, les motivations sont devenues plus complexes et plus approfondies. Des équipes de recherche en imagerie des milieux vivants se sont installées et développées au CBM (IRM, optique…). L'évolution de la méthodologie des techniques d'imagerie a été très rapide, la phase suivante, actuellement, consiste à obtenir une information qui va plus loin que l'anatomie et relève de la physiologie. On parle d'imagerie moléculaire, qui nécessite la création d'agents d'imagerie (traceurs).
L'alliance des deux laboratoires permet d'accéder à toute la chaine de création : conception, synthèse, détermination des caractéristiques de ces molécules. La synergie des deux laboratoires permet d'appliquer autant que possible la mutualisation du matériel mi-lourd, elle permet également de mutualiser des personnels. Nous avons ainsi pu acquérir un spectromètre de masse haute résolution qui permettra d'étudier aussi bien les "petites molécules" (molécules actives) que les macromolécules biologiques cibles. La phase suivante de ce processus, qui est en cours, est l'acquisition d'un spectromètre de RMN haut champ (16,4 T) qui permettra d'étudier les interactions en solution (enzyme/ligand). Un achat qui ne sera possible que par l'association des deux laboratoires. Le service de modélisation moléculaire est un exemple réussi de mise en commun d'un personnel. La structure fédérative permet d'acquérir du matériel mi-lourd, mais elle permet également de recruter du personnel de manière efficace, l'exemple d'un ingénieur informaticien qui se partage entre les deux laboratoires à la satisfaction de tous est là pour le prouver.
L'animation scientifique de la Fédération montre que cette structure existe bel et bien dans l'esprit des personnels et cela se traduit par la production de publications communes, l'émergence de nouveaux sujets lourds, rendus possibles uniquement par la taille critique atteinte par l'association. Les projets scientifiques issus de la Fédération prennent maintenant une ampleur locale, régionale et certainement nationale, car sur certains sujets pointus, les lieux où sont réunis les mêmes moyens et les mêmes compétences sont rares.